La Conférence de Palestine sur la résilience (RPC) 2016 a été organisée conjointement par le Gouvernement palestinien et le Programme des Nations Unies pour le développement/Programme d'aide au peuple palestinien (PNUD/PAPP) et accueilli par le Gouvernement jordanien à la capitale Amman les 24 et 25 novembre 2016. Le PRC 2016 est un espace unique où les praticiens, les bailleurs de fonds, les acteurs gouvernementaux, les acteurs non gouvernementaux et le secteur privé se réunissent pour réfléchir sur la manière d'influencer la programmation fondée sur la résilience dans l'ensemble de l'État de Palestine. Depuis l'occupation en 1967, le programme d'assistance internationale a été activement engagé dans le développement et les efforts humanitaires pour soutenir les besoins et les droits fondamentaux du peuple palestinien. Toutefois, à l'approche de la cinquantième année de l'occupation israélienne et du blocus de Gaza à sa onzième année, les parties prenantes s'inquiètent de l'impact global de la violence, des conflits et du dé-développement.
Le PRC 2016 vise à répondre aux questions clés et aux préoccupations des différentes parties prenantes en proposant des solutions créatives et novatrices. En tant que conférence, cette réunion tente d'identifier:
La PRC est une réunion unique qui vise à aboutir à une relance renouvelée des mentalités afin d'améliorer la compréhension et la pratique communes sur le terrain en engageant les praticiens, les universitaires, le gouvernement, la société civile, la communauté internationale et le secteur privé palestinien.
La Conférence a été convoquée pour deux jours et a débuté le premier jour par une séance d'ouverture officielle où des représentants officiels de haut niveau (Ministres) des gouvernements de Palestine et de Jordanie ainsi que du PNUD/PAPP ont livré des allocutions d’ouverture. La séance d'ouverture officielle a été suivie par une séance d'introduction où les intervenants ont discuté de la définition de la «résilience» et de l'intersection entre l’humanitaire et le développement. Après cette session, la Conférence s’est repartie en trois sessions géographiques parallèles: 1- La relation entre la reconstruction et la résilience (le cas de Gaza); 2- Contrer le déplacement forcé par la résilience dans la zone C; et 3- Une approche fondée sur la résilience pour promouvoir les droits et la résidence à Jérusalem-Est. La première journée s'est terminée par une séance plénière où les intervenants ont discuté et échangé leurs points de vue sur le thème «Résilience économique et développement social». La deuxième journée a été consacrée à deux séances plénières: l’un sur les réflexions sur les discussions du premier jour; et l'autre sur la programmation en résilience. La Conférence s'est ensuite terminée le deuxième jour par une séance plénière par les observations finales et la clôture.
Après presque 50 ans d'occupation prolongée, des progrès limités en matière de développement, de stagnation ou de détérioration socio-économique, et de blocage politique, les bailleurs de fonds et d'autres parties prenantes remettent en cause l'efficacité du paradigme actuel de l'aide et son applicabilité à la Palestine, où la persistance d’une situation unique de crises humanitaires répétitives et des besoins de développement urgents, parfois appelés «dé-développement». Dans ce contexte, la Conférence a réussi à fournir un espace où les principaux intervenants, y compris les praticiens, les bailleurs de fonds, les acteurs gouvernementaux, les acteurs des ONG, les institutions internationales de développement et le secteur privé se sont rencontrés pour réfléchir sur la manière d’influencer la programmation en résilience dans l’ensemble du Territoire palestinien occupé. Cela passe par répondre à la question suivante: existe-t-il une autre façon de fournir plus efficacement des interventions humanitaires et de développement, qui représente un réel changement sur le terrain pour permettre aux individus, communautés et institutions de devenir moins vulnérables aux chocs?
La Conférence ne sert que de point de départ pour le changement. Les bailleurs de fonds et les autres intervenants clés doivent maintenant s'engager à long terme dans la programmation axée sur la résilience, afin de voir le changement réel. Sumud fournit une réelle connexion nationale au concept global de résilience, qui peut servir de point focal à travers lequel la structure de développement/aide peut parvenir à des changements à long terme. Il est à espérer que l'apprentissage collectif, le dialogue ouvert et le partage des connaissances à cette Conférence aideront à élaborer une nouvelle feuille de route pour l'aide en utilisant le cadre de la résilience transformationnelle. Les résultats de la Conférence seront soumis à diverses Autorités palestiniennes (Ministres) compétentes pour une élaboration plus approfondies et une mise en œuvre. Les organisateurs peuvent continuer à convoquer cette Conférence avec de nouvelles éditions de court terme (une fois par an ou une fois tous les deux ans).
SESRIC était représenté à la Conférence par M. Nabil DABOUR, Directeur général adjoint. Pour tous les documents connexes, veuillez voir le Programme d'assistance du PNUD au peuple palestinien (PNUD/PAPP) au http://www.palestineresilience.ps/