S.E. l’Amb. Musa Kulaklıkaya, Directeur général du SESRIC a pris part en tant qu'intervenant à l'événement parallèle sur le Groupe de travail sur le soutien public total au développement durable (SPTDD), organisé par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) le 5 mars 2019 en marge de la 50ème session de la Commission statistique de l'ONU à New York.
Le panel a débuté par faire le point sur les travaux du Groupe de travail sur le SPTDD, dont le SESRIC est membre depuis sa création en 2017, en particulier sur la finalisation de la méthodologie permettant de suivre les flux de ressources vers les pays, et a discuté comment le SPTDD peut fournir une meilleure mesure du financement pour appuyer les données et les statistiques pour le développement.
Pour sa part, S.E. l’Amb. Kulaklıkaya a fait valoir que le SESRIC a contribué aux travaux du groupe de travail pour la construction d'un cadre solide sur la manière dont le financement du développement est étendu à l'ère des ODD, et en particulier la finance islamique.
Le SESRIC a proposé la modification du Projet d’instructions pour l'établissement des rapports du SPTDD visant à réexaminer la classification des instruments de la finance islamique en tant que mécanisme financier plutôt qu'en tant que mode de collaboration, comme ils sont utilisés par les pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) dans le cadre du financement de la coopération au développement. Dans la dernière version des instructions pour l'établissement des rapports, les instruments financiers islamiques ont été classés dans les mécanismes financiers au titre des principaux concepts statistiques du cadre du SPTDD.
Par le biais du cadre d'établissement de rapports du TOSSD, nos pays membres, en tant que fournisseurs, feront preuve d'une plus grande visibilité de leur coopération au développement, y compris la coopération technique en nature qui serait valorisée d'une manière plus comparable. En tant que bénéficiaires, les pays de l'OCI seront en mesure de fournir de meilleures informations sur le financement extérieur pour le développement durable.
Derniers chiffres de l'APD des pays membres de l'OCI
Alors que certains de nos pays membres figurent sur la liste des bénéficiaires de l'aide publique au développement (APD), ils ont été récemment considérés comme des pays donateurs émergents comme la Turquie.
La Turquie s'est classée sixième en matière d'aide après les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon et la France, qui sont membres du CAD de l'OCDE, avec le chiffre officiel de 8,12 milliards de dollars en aide au développement en 2017. Selon le taux de l'APD exprimé en produit national brut (PNB), la Turquie se classe quatrième avec 0,95 %, derrière la Suède, le Luxembourg et la Norvège. Avec ce taux, la Turquie a dépassé l'objectif de 0,70 % fixé par les Nations Unies.
Bien qu'ils ne soient pas membres du CAD, 6 pays membres de l'OCI font également rapport au CAD : Azerbaïdjan, Kazakhstan, Koweït (KFAED), Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Turquie et Kazakhstan.
En 2017, 48 pays de l'OCI ont reçu des entrées nettes positives d'APD qui se sont élevées à 60, 978 milliards de dollars, soit 56,1 % de l'APD totale reçue par les pays en développement.
Les 10 premiers pays de l'OCI avec des entrées nettes positives d'APD en 2017 sont la Syrie, l'Afghanistan, le Bangladesh, le Nigeria, le Yémen, la Turquie, la Jordanie, l'Irak, le Pakistan et la Palestine. L'APD reçue en 2017 par ces pays (37,862 milliards de dollars EU) représentait 62,09 % du total de l'OCI et 34,81 % du total des pays en développement.