Le capital humain fait allusion à la connaissance et les aptitudes réunies par la population qui peuvent être utilisées pour accélérer les techniques de production et qui contribuent au développement social et économique. Le terme “capital humain” est utilisé car les personnes ne peuvent pas être séparées de leurs connaissances et de leurs compétences de la même façon qu’elles peuvent être séparées de leurs actifs financiers et tangibles. Avec le stock de capital physique, le stock du capital humain est l’un des facteurs de production de détermination de la prospérité économique et la progression, le stock de capital humain jouant un rôle important dans la détermination de la capacité d’absorbation de nouvelles connaissances et technologies, et ainsi augmentant la productivité du travail. La croissance de la productivité est à son tour un facteur clé dans la promotion de la croissance économique à long-terme. Le rôle de l’éducation dans l’augmentation de la productivité et l’efficacité de la force de travail, en augmentant le stock cognitif de capacité humaine de production économique, est bien pris en compte.
Des modelés théoriques de capital humain et de croissance se basent sur les hypothèses où la connaissance et les compétences réunies par les humains induisent une hausse directe de la productivité et renforce une capacité de l’économie à développer et à adopter de nouvelles technologies. La littérature empirique fournie également d’importantes preuves des impacts des apports éducationnels supérieurs sur la productivité et la croissance. Une étude de résultats empiriques, menée par Sianesi et Van Reenen (2000) montre qu’une hausse totale de 1% du taux de scolarisation conduit à une augmentation de la croissance du PIB per capita entre 1% et 3%. Une année additionnelle d’enseignement supérieur mène à une hausse de plus de 1% de la croissance économique chaque année. Au niveau microéconomique, il existe une preuve évidente que le capital humain et la productivité sont fortement liés. Le capital humain qui est accumulé durant la formation continue (OTJT), en particulier pour les travailleurs à faibles qualifications, augmente la productivité au niveau de l’entreprise. L’OTJT est également une source directe d’innovation pour les entreprises, ce qui renforce leurs compétitivités sur le long-terme (Blundell et al., 1999).
Mesurer le stock de capital humain est cependant difficile. Dans les publications, de nombreux intermédiaires sont utilisés dans l’analyse du développement du capital humain. Les résultats scolaires ont été la façon la plus commune mais aussi la plus facile de mesurer le capital humain. Les publications sur la croissance économique suggèrent des moyens alternatifs pour élaborer un ensemble de données. Dans ce rapport sur les perspectives, lors de l’élaboration d’un ensemble de données de stock de capital humain, une méthodologie sera adoptée, celle qui est utilisée de façon commune dans les publications sur la croissance, y compris le travail phare de Hall et Jones (1999). Une description détaillée de la méthodologie peut être trouvée dans l’annexe technique. Selon cette approche, le capital humain est calculé en utilisant deux indicateurs majeurs, le nombre total de la force de travail et la scolarité moyenne. Ainsi, selon le niveau de scolarité moyen donné, les pays avec une haute force de travail auront un stock de capital humain plus fort. Parallèlement, selon la taille de la force de travail, les pays avec des résultats scolaires plus élevés auront un stock de capital humain plus élevé. Un inconvénient de cet index est qu’il n’est pas capable de saisir les investissements de capital humain après que les individus terminent leurs études officielles, ce qui est en fait difficilement mesurable. Ainsi, bien que l’accumulation de capital humain ne peut pas être minimiser uniquement aux études officielles, dû au manque d’approches alternatives de mesure qui peuvent prendre en compte les efforts de renforcement des capacités et des connaissances, la méthodologie mentionnée ci-dessus des publications sur la croissance sera adoptée.
Constatant ces questions de mesure, l’analyse sur l’accumulation du capital humain dans les pays de l’OCI révèle que, à commencer par les niveaux faibles de stocks de capital humain, les pays membres ont sensiblement augmenté leurs stocks de capital humain durant les quatre dernières décennies, mais cela ne s’est pas traduit en une croissance économique plus forte dans tous ces pays. Ce fait amène à la remise en question de la qualité de l’éducation fournie à leurs citoyens par ces pays. De plus, le rapport évalue la relation entre le capital humain, l’éducation et la productivité. Aussi, il évalue le lien entre les indicateurs sociaux de développement et les études et la productivité. Ce rapport fourni au final des discussions détaillées sur les tendances et les perspectives dans les développements du capital humain dans les Pays Membres de l’OCI.
Version Electronique en Ligne
Accumulation du Capital Humain dans les Pays Membres de l’OCI (Anglais)